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Points à mettre à l’ordre du jour pour l’UDEC
1) De manière générale :
Les Directions de l’enseignement fondamental communal expriment le fait que la gestion administrative est devenue la dimension la plus chronophage du métier. Elles se disent submergées de sollicitations de toutes parts (parents, PO, FPO, FWB, acteurs extérieurs divers, …), avec l’impression d’être réduites à un statut d’administratif/rédacteur/comptable et pas de coordinateur/animateur pédagogique. Cette problématique est encore plus criante pour les directions avec classe et pour les écoles à plusieurs implantations.
Il devient urgentissime de les aider à endosser leurs missions prioritaires sur le plan pédagogique et donc de renforcer et de professionnaliser l’encadrement administratif.
2) Etablissement d’un calendrier de référence avec TOUTES les échéances à respecter.
3) Multiplication des applications (MODE, PLAF, EVALEX, PILOTAGE, DAccE, OBSI, PRIMVER, …) … le tout avec un « design » et une « maniabilité » peu engageants … Peut-on vraiment parler de simplification administrative ?
4) Registres numériques de fréquentation … Pour quand ? Selon quelles modalités précises ?
5) OBSI : à part un courrier, aucune action concrète ne semble être mise en oeuvre lors des multiples déclarations d’absences. Or, à l’inverse, l’outil qui devait servir à limiter l’absentéisme et le décrochage scolaires est devenu un outil de sanction puisque les écoles se voient décompter des élèves si elles ne déclarent pas ces absences dans les temps.
6) Service de l’Inspection :
a. Enquêtes :
i. Quelles sont les thématiques des enquêtes prévues en 2023-2024 ?
ii. Quelles sont les attentes précises en termes de documents et justificatifs ?
iii. Quelles sont les intentions ? Aider ? Accompagner ? Sanctionner ?
iv. Un courrier/courriel adressé à toutes les directions en début d’année scolaire aurait le mérite de clarifier les attentes (de manière précise et illustrée) et d’éviter les coups de pression inutiles qui s’ajoutent à la pression du quotidien.
b. Rôles :
i. Pourquoi, dans le climat de tension actuel au sein des écoles, face à l’isolement croissant des directions, devant la pression que constituent l’ensemble des réformes liées au Pacte pour un Enseignement d’Excellence, ne peut-on pas envisager un retour des Inspecteurs.trices sur le terrain pour aider à la présentation aux équipes de thématiques importantes (DAccE, PECA, AP, référentiels, …).
7) CEB :
a. La très grande majorité des directions (et des enseignants) du fondamental défendent encore et toujours l’option des corrections en interne, considérant les études et arguments présentés par l’Administration (notamment par l’intermédiaire de l’Université de Liège) comme étant trop fragiles au regard de l’ensemble des arguments de terrain qu’ils défendent depuis plusieurs années désormais.
Les dernières réunions sur le sujet s’illustrent par une communication en sens unique (Inspection -> Directions ; ULiège -> Directions).
Quand les arguments des Directions seront-ils enfin écoutés et pas juste entendus, et donc pris véritablement en considération ?
b. Un questionnaire est prévu à l’issue du processus de corrections de juin 2023.
A qui s’adressera-t-il ?
Nous avions demandé à pouvoir en prendre connaissance au préalable et à pouvoir transmettre nos remarques et suggestions. Qu’en est-il ?
8) Ecoles associées : De nombreuses grosses écoles ont été scindées ces dernières années (petite et grande sections -> deux numéro FASE distincts). Elles restent cependant associées sur le plan de leurs populations, de leur projet d’établissement, … Il serait plus qu’intéressant de leur offrir le choix d’être associées sur le plan administratif, notamment dans le cadre des Plans de Pilotage.
9) Plans de Pilotage : Existe-t-il un projet quelconque de travailler sur l’énorme base de données que constituent les Plans de Pilotage des vagues 1, 2 et 3 (partage de bonnes pratiques dans chaque OASE, conception du travail collaboratif, gestion des plans de formation), de manière à ce que toutes ces réflexions isolées servent une cause collective ?
10) Gestion des FOND : De manière générale, la gestion administrative des FOND devient une véritable absurdité. Un PO devrait avoir une autonomie de gestion d’un pot global de périodes permettant une gestion responsable et respectueuse des enseignants, de leur travail et du cadre fixé par la FWB plutôt que de passer un temps de plus en plus déraisonnable à compléter des FONDs reprenant parfois 6 ou 7 attributions qui vont se modifier plusieurs fois par an. Ce système ultra rigide impose une gestion administrative de la part des PO et de la FWB qui s’avère énergivore et coûteuse … énergie et moyens financiers que l’on pourrait utiliser à d’autres fins prioritaires. Ce système provoque aussi de nombreuses erreurs, retards de paiements, de traitement des dossiers, … En conclusion, sur base de sa population scolaire, un PO pourrait disposer d’une enveloppe globale de périodes. Les Is seraient engagés sous contrat dans les limites de cette enveloppe. Il ne serait dès lors plus nécessaire de justifier que l’agent assure 6 périodes ds le congé de Mme X à l’école Y, 4 périodes dans le congé de M. W dans l’école Z, 8 périodes de FLA dans l’école T, …
11) Immersion : En cas d’absence d’un titulaire NDLS, on peut modifier temporairement la grille horaire immersion et engager un titulaire instituteur primaire mais seulement après avoir sollicité les titres suffisants, de pénurie … Cela n’a pas de sens puisque l’objectif prioritaire est d’atteindre les compétences de base… et c’est donc bien un instituteur primaire qui peut aider les élèves à y arriver de manière professionnelle et non un titre de pénurie avec « quelques » compétences en NDLS.
12) Formations : Près de 400 ETP devraient pouvoir être engagés dans le cadre des nouvelles exigences en matière d’apprentissage du néerlandais. Parmi ces futurs agents, beaucoup n’auront aucune formation pédagogique. Les organismes de formation, dont l’IFC, ont-ils anticipé cette problématique pour proposer des modules de formation adaptés à ces nouveaux besoins ?
13) Inscriptions dans le secondaire : Le système reste très complexe à comprendre pour les familles et met les Directions face à des tas de questions/interpellations/situations douloureuses qu’elles ne peuvent humainement pas évacuer d’un simple revers de la main. Ce système est entre autres basé sur des règles discriminantes, au moins sur les 4 points suivants :
a. La « double peine » : Lorsque des parents n’obtiennent pas de place dans l’école maternelle et primaire de leur choix (par exemple, celle qui serait la plus proche de leur domicile), ils en subissent les conséquences durant toute la scolarité fondamentale de leur enfant (dans certaines écoles, on atteint parfois jusqu’à 100 enfants en liste d’attente pour une même classe d’âge ; parmi eux, nombreux sont ceux pour lesquels l’école demandée est la plus proche du domicile) ET ils se voient sanctionnés une seconde fois à l’inscription dans le secondaire puisque le système leur « reproche » de s’être éloigné de leur domicile. Des attestations devraient permettre d’acter un refus d’inscription faute de place disponible et être valorisables dans le processus d’inscription du secondaire …
b. Le « ridicule ne tue pas » : Que l’on incite les parents à opter pour une école de proximité est une chose … que la sanction tombe pour des distances infimes (parfois 2 mètres de différence) … Comme si, lorsque l’enfant avait 2.5 ans, les parents se mettaient à mesurer les distances entre écoles au mètre près), c’est absolument surréaliste … et très impactant dans le calcul de l’indice composite. Pourquoi ne pas travailler sur base d’intervalles à définir raisonnablement, en gommant par exemple toute distance inférieure à 300, 400, 500 mètres ?
c. La géolocalisation : Quelle est la méthode officiellement utilisée par la FWB pour objectiver la géolocalisation … Reconnaît-on à Google Maps un traitement irréprochable de tous ces calculs de distances ? Ceux-ci s’opèrent, semble-t-il, à vol d’oiseau …, ce qui n’a aucun sens (dans un contexte urbain, de surcroît), ce qui ne tient pas compte des modalités de déplacement des usagers, des sens interdits, des sens uniques limités empruntés par les cyclistes, … Ce mode de calcul est non transparent et non valide.
d. La priorité « parent prestant » : Cette mesure vise à octroyer une priorité à l’enfant d’un membre du personnel de l’école secondaire, considérant qu’il y a un intérêt, notamment en termes de mobilité, à ce que parent et enfant se rendent sur le même lieu de travail/enseignement. Cette reconnaissance n’est pas accordée aux membres de l’enseignement fondamental qui sont nombreux à suivre cette logique. Si l’on suivait une logique équivalente pour l’ensemble des MDP de la FWB (ce qui me semble être relever de l’équité de base), le choix des MPD du fondamental qui inscrive leur enfant dans leur école devrait leur permettre d’obtenir un coefficient maximal pour la distance « domicile-école primaire ».