L’heure de la rentrée a sonné lundi matin pour les élèves francophones, mais également pour la ministre Valérie Glatigny. Une première dans l’enseignement fondamental pour celle qui a été en charge du supérieur durant près de quatre ans lors de la précédente législature.

Pour sa première rentrée dans ses nouvelles fonctions, Valérie Glatigny a opté pour l’École communale du Centre, à Uccle. Un établissement à « rayonnement musical », comme il se définit lui-même. Ce lundi, la symphonie au programme était cependant des plus traditionnelles, entre joie des retrouvailles et séparation difficile pour certains.

« C’est évidemment très différent d’une rentrée dans le supérieur », sourit la ministre. « C’est un moment chargé en émotion, particulièrement pour les enfants qui entrent en primaire et leurs parents. On sent qu’il y a eu ici beaucoup d’anticipation afin que tout se passe sereinement », a salué la ministre, qui effectuera une rentrée dans chaque réseau d’enseignement.

La « qualité des apprentissages » sera tout en haut de la feuille de route de Valérie Glatigny. « Améliorer les compétences de base de chaque élève est indispensable », estime-t-elle.

L’objectif passera inévitablement par une réduction de la pénurie d’enseignants, dans un contexte budgétaire très compliqué. « C’est la quadrature du cercle », reconnaît la ministre. « Il faudra limiter toute forme de gaspillage. L’efficacité de chaque euro dépensé devra être assurée et évaluée. »

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Mme Glatigny espère retenir les instituteurs en « redorant le blason de l’enseignant », en lui donnant « davantage d’autorité et d’autonomie ». Pour ce qui est d’en attirer de nouveaux, la ministre prône la « valorisation de l’expérience acquise dans d’autres métiers ».

Concernant les titulaires d’un master, qui s’inquiètent de devoir effectuer des tâches supplémentaires pour garder leur barème salarial, la ministre assure qu’il n’est « évidemment pas question de leur demander de faire de la garderie ou de boucher des trous dans un planning, mais plutôt d’utiliser leurs compétences pour travailler sur des tâches bien spécifiques, comme le ’climat scolaire’ par exemple ».

« Il n’y a pas encore de texte sur la table et tout se fera en concertation », tient à rassurer Mme Glatigny. En attendant, c’est le smartphone et son interdiction qui ont été régulièrement au cœur des échanges de ce lundi. Aucune trace de celui de la ministre n’a été relevée lors de sa visite.