lors que la ministre de l’Education annonce qu’il faudra à l’avenir 60 % pour obtenir son CEB, ainsi que son CE1D et son CESS, son avant-projet de décret n’est pas passé en gouvernement ce vendredi.
Dès l’année 2026-2027, les élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles devront obtenir 60 %, contre 50 % aujourd’hui, pour réussir leur certificat d’études de base (CEB) en fin de 6e primaire. Il en ira de même pour le CE1D en 2e secondaire et le CESS en rhéto. C’est en tout cas ce qu’a annoncé la ministre de l’Education, Valérie Glatigny (MR), à nos confrères de La DH et de La Libre Belgique ce week-end. « On veut envoyer un signal : on ne permet pas à des élèves qui n’auraient pas maîtrisé les apprentissages de poursuivre leurs études », a précisé la libérale.
Si le point est bel et bien inscrit dans la déclaration de politique communautaire (DPC), l’avant-projet de décret n’est pas passé en gouvernement ce vendredi, confirme au Soir le cabinet de la ministre-présidente, Elisabeth Degryse (Les Engagés). « L’accord politique n’existe donc pas encore entre le MR et Les Engagés », traduit un membre de l’opposition. Selon nos informations, la réforme déposée par le MR ne serait pas suffisamment mûre.
Une réforme globale attendue
L’accord de majorité prévoit de « porter le seuil de réussite des épreuves externes à 60 %, sans préjudice de l’autonomie des conseils de classe. » Toujours selon la DPC, le CEB devra également garder son caractère certificatif, malgré l’avancée du tronc commun en 3e secondaire, tout en y intégrant la dimension polytechnique et pluridisciplinaire. Mais il est attendu que ces changements s’accompagnent d’une modification du mécanisme d’accompagnement personnalisé « pour soutenir davantage les élèves n’ayant pas réussi les épreuves externes tout en préservant les principes de consolidation et de dépassement. » Par ailleurs, le gouvernement doit mettre en place le certificat de tronc commun (CTC) en fin de 3e secondaire.
Au sein du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ce n’est pas la première fois que des désaccords apparaissent entre les deux partenaires de majorité. Après l’enseignement qualifiant, c’est la réforme des médias de proximité portée par Jacqueline Galant (MR) qui avait attisé les braises. Plus récemment, L’Echo évoquait la convocation, par la ministre-présidente Elisabeth Degryse (Les Engagés), d’un comité de supervision du Pacte d’excellence le 11 juillet prochain. Soupçonnée par les acteurs de l’enseignement de vouloir saborder le Pacte, Valérie Glatigny serait en train de semer le doute au sein du gouvernement. Une mise au vert avait pourtant abouti à un consensus quasi total pour la poursuite du tronc commun.