La ministre flamande de l’Enseignement Zuhal Demir (N-VA) qualifie les résultats d’inquiétants et préconise d’intervenir dès la maternelle.
La qualité de l’enseignement flamand décline à nouveau et a atteint son plus bas niveau, rapporte ce mercredi l’étude internationale TIMSS qui compare les résultats des élèves en mathématiques et en sciences. La Flandre affiche néanmoins de meilleurs scores que la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui ne participait pas aux éditions précédentes de l’étude.
TIMSS recueille tous les quatre ans les résultats des élèves de quatrième année du primaire en mathématiques et en sciences, dans 58 pays.
Concernant les mathématiques, la Fédération Wallonie-Bruxelles se classe à la 40e place du classement, tandis que la Flandre occupe la 24e place (17e en 2019, année de la dernière étude TIMSS). “Résultats désastreux”, titre d’ailleurs De Morgen dans son analyse de l’enquête. “Jusqu’à il y a dix ans, c’était simple : notre éducation était parmi les meilleures au monde, surtout en matière de mathématiques. Ce n’est plus le cas”, écrit le quotidien flamand. “En huit ans, c’est même la Flandre qui a le plus reculé parmi tous les pays participants à l’étude.”
Pour Zuhal Demir, la maternelle est trop devenue une garderie
Les performances scientifiques des élèves flamands restent par contre au même niveau, à la 35e place. La Fédération Wallonie-Bruxelles suit à la 38e place. Les deux enseignements de Belgique se situent au bas du classement européen, à l’instar de la France et de Chypre.
La ministre flamande de l’Enseignement Zuhal Demir (N-VA) qualifie les résultats d’inquiétants et préconise d’intervenir dès la maternelle. Selon elle, la maternelle est trop devenue une garderie et pas assez une salle de classe. “Nous revenons à la base: avec des objectifs minimaux ambitieux pour l’enseignement maternel et primaire”, annonce-t-elle.
TIMSS : la France 42e
La France se trouve à la 42e place de cette étude TIMSS. Malgré des réformes menées ces dernières années, les élèves français font toujours partie des derniers de la classe en mathématiques et en sciences.
L’étude souligne, par ailleurs, que la France fait partie des pays de l’UE et OCDE les plus inégalitaires socialement en maths en CM1, avec un grand écart entre élèves très favorisés et très défavorisés. Autre fait notable: les inégalités se sont fortement creusées entre garçons et filles en maths, avec l’écart le plus important des pays de l’UE.
(Avec Belga)