“Vision élitiste de l’enseignement”, “annonce sidérante”, “mépris de classe”: l’idée de la ministre de l’Éducation Valérie Glatigny (MR) de suspendre l’extension du tronc commun à la 3e secondaire a donné lieu mardi à un débat électrique entre majorité et opposition en commission du parlement de la FWB.

Tour à tour, Ecolo, le PS, le PTB ainsi que DéFI ont dit tout le mal qu’ils pensaient d’une possible mise sur pause de l’allongement du tronc commun, l’une des mesures phares issues des travaux du Pacte pour un enseignement d’excellence, visant à offrir un même parcours polytechnique à tous les élèves, de la maternelle jusqu’à la 3e secondaire. “Sans aucune concertation, vous revenez sur une mesure du Pacte qui était le résultat d’un équilibre délicat entre les acteurs de l’enseignement”, a fustigé la cheffe de groupe Ecolo, Bénédicte Linard. “Toute la littérature scientifique montre que les écarts de performances entre les élèves se réduisent quand les apprentissages communs sont les plus longs”, a-t-elle insisté. Martin Casier, le chef de groupe PS, a lui qualifié l’idée ministérielle de véritable “bombe”: “Le tronc commun, c’est le cœur du Pacte, le coeur d’un projet de refonte de notre système d’éducation, qui est l’un des plus inégalitaires au monde!”, a-t-il dit.

Rappelant que l’allongement du tronc commun avait pour ambition d’offrir les mêmes bases à tous les élèves jusqu’à l’âge de 15 ans, indépendamment de leur niveau socio-économique, Fabian Maingain (DéFI) a dit voir dans le projet de la ministre libérale “du mépris de classe (…) pour ceux qui n’ont pas la chance d’être nés dans un milieu favorisé”. Par la voix de Manon Vidal, le PTB a jugé “osé” que la ministre justifie cette éventuelle suspension par la crainte de possibles licenciements d’enseignants du technique, alors que le gouvernement vient tout juste d’adopter des mesures “qui vont entraîner la perte de 500 emplois”.

Ces tirs nourris contre la ministre ont donné lieu à un véritable contre-feu des députés de la majorité MR-Engagés. “Le PS n’est pas en position de donner des leçons”, a martelé Diana Nikolic, la cheffe de groupe MR. Convoquant l’histoire, la députée libérale a rappelé les milliers de profs licenciés “par les socialistes” dans les années 90, de même que les tensions entre la ministre Caroline Désir (PS) et les syndicats enseignants sous la législature précédente. “C’est le PS qui a semé les graines de ce que l’on récolte aujourd’hui. C’est vous qui avez fait de l’enseignement qualifiant une filière de relégation!”, a-t-elle accusé, suscitant quelques remous sur les bancs socialistes.

Les Engagés, eux aussi, ont pointé la responsabilité de la précédente ministre socialiste de l’Éducation dans la situation actuelle. Aux yeux, des centristes, Caroline Désir n’a, durant son mandat, pas suffisamment préparé l’allongement du tronc commun vers la 3e secondaire, ni la nécessaire reconversion des enseignants du technique. “Les écoles ne sont pas prêtes parce que rien n’a été fait pendant cinq ans!”, a jugé leur cheffe de groupe, Mathilde Vandorpe. “On est face à un mur et il est urgent d’agir”, a ajouté la députée. Elle plaide pour une convocation rapide de tous les acteurs du Pacte (syndicats, directions, parents) pour décider de l’avenir de cette 3e année du tronc commun.

“Vision élitiste de l’enseignement”, “annonce sidérante”, “mépris de classe”: l’idée de la ministre de l’Éducation Valérie Glatigny (MR) de suspendre l’extension du tronc commun à la 3e secondaire a donné lieu mardi à un débat électrique entre majorité et opposition en commission du parlement de la FWB.

Tour à tour, Ecolo, le PS, le PTB ainsi que DéFI ont dit tout le mal qu’ils pensaient d’une possible mise sur pause de l’allongement du tronc commun, l’une des mesures phares issues des travaux du Pacte pour un enseignement d’excellence, visant à offrir un même parcours polytechnique à tous les élèves, de la maternelle jusqu’à la 3e secondaire. “Sans aucune concertation, vous revenez sur une mesure du Pacte qui était le résultat d’un équilibre délicat entre les acteurs de l’enseignement”, a fustigé la cheffe de groupe Ecolo, Bénédicte Linard. “Toute la littérature scientifique montre que les écarts de performances entre les élèves se réduisent quand les apprentissages communs sont les plus longs”, a-t-elle insisté. Martin Casier, le chef de groupe PS, a lui qualifié l’idée ministérielle de véritable “bombe”: “Le tronc commun, c’est le cœur du Pacte, le coeur d’un projet de refonte de notre système d’éducation, qui est l’un des plus inégalitaires au monde!”, a-t-il dit.

Rappelant que l’allongement du tronc commun avait pour ambition d’offrir les mêmes bases à tous les élèves jusqu’à l’âge de 15 ans, indépendamment de leur niveau socio-économique, Fabian Maingain (DéFI) a dit voir dans le projet de la ministre libérale “du mépris de classe (…) pour ceux qui n’ont pas la chance d’être nés dans un milieu favorisé”. Par la voix de Manon Vidal, le PTB a jugé “osé” que la ministre justifie cette éventuelle suspension par la crainte de possibles licenciements d’enseignants du technique, alors que le gouvernement vient tout juste d’adopter des mesures “qui vont entraîner la perte de 500 emplois”.

Ces tirs nourris contre la ministre ont donné lieu à un véritable contre-feu des députés de la majorité MR-Engagés. “Le PS n’est pas en position de donner des leçons”, a martelé Diana Nikolic, la cheffe de groupe MR. Convoquant l’histoire, la députée libérale a rappelé les milliers de profs licenciés “par les socialistes” dans les années 90, de même que les tensions entre la ministre Caroline Désir (PS) et les syndicats enseignants sous la législature précédente. “C’est le PS qui a semé les graines de ce que l’on récolte aujourd’hui. C’est vous qui avez fait de l’enseignement qualifiant une filière de relégation!”, a-t-elle accusé, suscitant quelques remous sur les bancs socialistes.

Les Engagés, eux aussi, ont pointé la responsabilité de la précédente ministre socialiste de l’Éducation dans la situation actuelle. Aux yeux, des centristes, Caroline Désir n’a, durant son mandat, pas suffisamment préparé l’allongement du tronc commun vers la 3e secondaire, ni la nécessaire reconversion des enseignants du technique. “Les écoles ne sont pas prêtes parce que rien n’a été fait pendant cinq ans!”, a jugé leur cheffe de groupe, Mathilde Vandorpe. “On est face à un mur et il est urgent d’agir”, a ajouté la députée. Elle plaide pour une convocation rapide de tous les acteurs du Pacte (syndicats, directions, parents) pour décider de l’avenir de cette 3e année du tronc commun.

De son côté, la ministre a redit attendre d’ici la fin de ce mois les réponses à une série de questions qu’elle a adressées à son administration, notamment l’impact de l’allongement sur l’emploi des enseignants, mais aussi le niveau de préparation des écoles au niveau organisationnel et pédagogique. Sur base de ces “données objectives”, Mme Glatigny rencontrera le mois prochain les acteurs du Pacte afin de s’assurer de leur soutien envers (toutes) les conséquences de l’allongement du tronc commun. Selon la ministre, des centaines d’emplois pourraient être perdus dans l’opération. Face au vif plaidoyer de l’opposition de préserver l’allongement du tronc commun, Mme Glatigny a dit en tirer la conclusion que les partis concernés étaient prêts à assumer ces pertes d’emplois. Déjà appliqué aujourd’hui jusqu’à la 5e primaire, le nouveau tronc commun arrivera dès l’année prochaine en 6e primaire, avant d’être étendu ensuite vers le secondaire. Son élargissement à la 3e secondaire est prévu pour la rentrée 2028.