Alors que le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles vient d’entamer les travaux pour l’ajustement de son budget 2025, la Ligue de familles presse vendredi la majorité MR-Engagés d’en profiter pour confirmer l’extension de la distribution de fournitures scolaires gratuites aux élèves de 4e primaire dès la rentrée prochaine.

Selon l’organisation, la mesure ne coûterait que 4 millions d’euros, des moyens qui pourraient aisément être trouvés dans des budgets aujourd’hui structurellement sous-employés comme ceux destinés à aider les familles à acheter du matériel informatique scolaire ou encore dans les subventions Manolo pour aider les écoles à acquérir des manuels scolaires.

“Il est donc possible de conjuguer le soutien aux familles en août avec le réalisme de la situation budgétaire délicate de notre Fédération”, estime la Ligue.

Depuis 2019, la Fédération Wallonie-Bruxelles finance la distribution gratuite des fournitures scolaires de base (cahiers, crayons, marqueurs, colle…) aux élèves. Introduit progressivement en maternelles puis en primaire, le dispositif est aujourd’hui appliqué jusqu’à la troisième primaire.

A l’automne dernier, lors de l’élaboration du budget initial pour 2025, le gouvernement ne s’était pas engagé sur cette extension à la 4e primaire, renvoyant la décision à l’ajustement budgétaire afin de se donner le temps d’évaluer l’efficacité de ce programme.

Selon la Ligue des familles, cette évaluation a livré des résultats positifs. Elle a notamment pu montrer une importante adhésion des directions d’écoles à cette distribution gratuite qui permet aux familles d’économiser 100 euros environ à chaque rentrée. Le service de l’Inspection de l’Enseignement recommanderait également l’extension du mécanisme au-delà de la 3e primaire, ajoute la Ligue.

Celle-ci rappelle que le principe de gratuité de l’enseignement est prévu par la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, dont la Belgique est signataire. Et que cette gratuité ne se limite pas en droit à la seule dimension de l’accès, mais est à appliquer de manière plus large.

“La Fédération Wallonie-Bruxelles est donc terriblement en retard dans la protection des droits des enfants qu’elle devrait déjà assurer”, conclut la Ligue.