“Bonsoir chez vous”, la nouvelle émission de débats sur LN24, est au rendez-vous chaque soir de la semaine.
Ce vendredi 6 décembre, pour terminer la semaine en beauté, les experts ont débattu au sujet de la pénurie des enseignants. Une crise qui dure depuis plusieurs années déjà et qui ne s’améliorera pas, puisqu’en 2027, en raison de l’allongement de la formation de trois à quatre ans, plus aucun professeur ne rentrera sur le marché du travail. Dans la deuxième partie de l’émission, les experts ont discuté de l’attaque en justice de l’État Belge pour l’enlèvement d’enfants Métis pendant la colonisation.
Présent sur le plateau, Jean Kitenge, Anaïs Geudens, Steve Chris et Nawal Bensalem pour parler de la crise du secteur professoral. “Les professeurs sont maltraités. Augmenter le nombre d’années de la formation, sans valoriser le métier, cela ne rend pas le métier attractif “, explique Jean Kitenge, président de DéFI jeunes. Nawal Bensalem, journaliste pour La Libre, intervient après ces propos, et manifeste son accord avec son interlocuteur : “la situation est compliquée à plusieurs niveaux. Premièrement, les violences des élèves envers les enseignements. Il n’y a plus de respect pour les profs. Et deuxièmement, les conditions de travail. Donc oui, c’est une réalité qui empire malheureusement”. “Il y a un chiffre interpellant”, intervient Steve Chris, “qui disait, que dans les trois premières années, il y avait au moins un prof sur trois qui partait. Il y a un problème au niveau de l’attractivité, au niveau salarial et au niveau du respect du métier”.
Dans la deuxième partie de l’émission, la condamnation de l’État belge a été discutée. Cinq femmes, enlevées de leur parent à l’âge de sept ans, ont porté plainte contre l’État belge et ont obtenu gain de cause. “Oui, c’est une décision de justice inédite. C’est d’ailleurs la première fois que la Belgique est condamnée pour des crimes contre l’humanité commit durant la colonisation. Pour les cinq femmes plaignantes, ce jugement est l’aboutissement d’une très longue bataille judiciaire”, explique Maryam Benayad, journaliste de La Libre. “Elles avaient été enlevées enfant à leurs mères respectives pour un plan de recherche et d’enlèvement systématique des enfants nés d’une mère noire et d’un père blanc, uniquement en raison de leur origine. Pour la cour d’appel, ces enlèvements sont inhumains et constitutifs d’un crime contre l’humanité”, conclut la journaliste.