Si les élèves de sixième primaire ont mieux réussi en juin 2025 les épreuves de mathématiques et de français que leurs aînés ayant présenté le CEB l’année précédente, ils ont en revanche nettement moins bien réussi celle d’éveil, et en particulier les questions relatives aux sciences. Au global, les résultats restent toutefois plutôt stables, malgré une nouvelle baisse enregistrée, la seconde de rang après celle déjà observée en 2024.

La Fédération Wallonie-Bruxelles a communiqué ce jeudi les taux de réussite des épreuves certificatives externes comptant pour l’obtention du Certificat d’études de base (CEB).

Entre le 23 et le 27 juin 2025, 50.938 élèves scolarisés en 6e année primaire ont présenté les épreuves. 44 267 d’entre eux l’ont réussi, soit une proportion de 86,90 %.

Ce taux est en légère baisse (-0,32 %) par rapport à celui enregistré l’année dernière, en juin 2024 (87,22 %) – lequel était lui-même en baisse (-0,95 %) par rapport à l’année précédente (88,17 %). Il est toutefois supérieur à celui enregistré en 2022.

“Globalement, les résultats sont stables, bien que l’on note une baisse significative de la moyenne obtenue en éveil”, a commenté pour sa part la ministre de l’Enseignement obligatoire, Valérie Glatigny (MR).

En effet, si l’on regarde les résultats obtenus par l’ensemble des élèves dans chacune des trois matières proposées, la moyenne a augmenté en mathématiques (+1,58 % par rapport à 2024 pour un résultat moyen de 75,57 %) et en français (+2,79 % par rapport à 2024 pour un résultat moyen de 73,77 %). En revanche, cette moyenne de résultats enregistre un net recul en éveil (-8,98 % par rapport à 2024 pour une moyenne de 69,42 %). Cette épreuve – qui réuni les questions portant sur l’histoire, la géographie et les sciences – était pourtant celle qui avait été la mieux réussie lors de deux dernières éditions, en 2023 et 2024.

Si l’on creuse davantage, on constate encore que le résultat moyen est plus faible en sciences (68,71 %) qu’en histoire et géographie (70,35 %). Pour rappel, l’épreuve de sciences ponctuait la semaine des épreuves du CEB, soit le vendredi 27 juin après-midi. Un lien de cause à effet ?

Objectivation

Ces derniers jours, plusieurs témoignages avaient pourtant pointé la baisse du niveau proposé dans le cadre des évaluations certificatives externes.

Interrogée mercredi par la députée Mathilde Vandorpe (Les Engagés) au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la ministre Glatigny avait confirmé la nécessité de “faire le lien entre l’objectivation du niveau et notre ambition de monter le seuil à 60 % pour les évaluations certificatives externes”. Un rapport en ce sens a été demandé à l’administration, afin de réaliser les éventuels ajustements nécessaires.

Ce jeudi, la ministre a encore insisté, par communiqué : “Nous veillerons à ce que la Commission des évaluations rédige le CEB dans le respect d’un niveau d’exigence permettant une entrée au secondaire avec les acquis indispensables”.

Repêchage

Précisons enfin que certains élèves qui n’ont pas satisfait aux épreuves de juin pourront obtenir leur CEB sur décision du conseil de classe, lequel analyse les prestations des élèves dans leur ensemble tout au long de l’année (et de leur scolarité).