Les derniers chiffres de l’Institut bruxellois de statistique et d’analyse (IBSA) projettent une décroissance de 2% de la population bruxelloise dans les dix prochaines années. L’une des raisons est la dénatalité. En 2023, le nombre d’enfants par femme était de 1,4 en région bruxelloise.
1,4 enfant par femme en Région de Bruxelles Capitale. Une décroissance de 2% de la population bruxelloise. Ces chiffres se font ressentir dans les écoles de la capitale. Virginie Van Haesebroeck, directrice du centre scolaire du Blankedelle à Auderghem, nous explique que dans son établissement, “il y a peu d’élèves inscrits en classe d’accueil pour l’année prochaine”.
On doit fermer une classe de première maternelle
Un constat qui a poussé la direction de l’école à prendre une décision pour l’année prochaine, nous explique la directrice : “On doit fermer une classe de première maternelle parce que je n’ai pas assez d’enfants pour remplir une classe d’accueil et deux classes de première maternelle.”
Mais ces réorganisations ne changent pas le nombre d’élèves par classe, précise Virginie Van Haesebroeck : “Comme on ferme des classes, on doit mettre plus d’enfants par classe. On ferme des classes pour essayer d’être le plus efficaces possible, aussi au niveau des subsides qu’on nous donne.”
Une baisse globale
La baisse de la natalité se fait ressentir dans la plupart des écoles bruxelloises. Stéphanie Paulissen, échevine de l’Enseignement à Auderghem, nous explique que dans les écoles communales de la commune : “Entre 2023 et 2024, on a perdu 3,5% d’élèves. Pour la rentrée, plusieurs classes doivent fermer à Auderghem. C’est toujours dramatique pour les enseignants qui ne sont pas reconduits”, conclut l’échevine.
Dramatique pour les enseignants qui ne sont pas reconduits
Cette diminution du nombre d’élèves dans les différents établissements va libérer des espaces. Pour l’échevine, c’est une opportunité de réorganiser certains apprentissages dans les écoles : “La fermeture d’une classe va permettre des ateliers, de scinder certaines classes trop importantes à certains moments. Cela pourrait aussi permettre de séparer les niveaux”, explique-t-elle.
On nous indique également que la libération de ces espaces pourra permettre de développer de nouveaux projets pédagogiques dans certaines écoles. Par exemple, dans le centre scolaire du Blankedelle, la classe inutilisée va servir à organiser des ateliers avec des groupes plus restreints, selon la directrice.
Pour l’avenir, l’IBSA une baisse de 20% du nombre d’élèves dans les classes de primaire à Bruxelles.