Ce jeudi, une lettre ouverte parue dans plusieurs journaux au nord du pays s’adresse à la ministre flamande de l’Education Zuhal Demir. Celle-ci est rédigée par un groupe de professionnels de l’éducation, qui tirent la sonnette d’alarme.

Dans une lettre ouverte adressée à la ministre flamande de l’Éducation, Zuhal Demir (N-VA) et publiée dans De Tijd et les journaux du groupe Mediahuis jeudi, un groupe d’enseignants, de coordinateurs pédagogiques, de directeurs d’école, de conseillers éducatifs, de membres des centres PMS et de travailleurs sociaux exprime son inquiétude face à des « problèmes de comportement graves et des troubles émotionnels extrêmes » chez les élèves.

Un sentiment d’impuissance grandissant

Il devient de plus en plus difficile de gérer le comportement de certains enfants et adolescents, estiment ces acteurs de l’éducation. Les enseignants et les professionnels du bien-être se sentent de plus en plus démunis face à cette situation. En parallèle, le nombre d’incidents d’agression à l’école augmente, tout comme le nombre d’élèves suspendus temporairement ou définitivement, chiffre qui explose de façon spectaculaire.

Kurt Gommers, directeur de l’école secondaire ZAVO à Zaventem et signataire de la lettre, estime que ce sujet reste tabou : « Certaines écoles excluent rapidement les élèves ayant des problèmes de comportement. Je comprends cette décision, car cela met immédiatement fin au problème dans l’établissement. Mais en réalité, ce n’est pas une solution. Certains élèves changent d’école jusqu’à neuf fois. Quel avenir pour ces enfants ? Cela coûte énormément à notre société. »

« Un besoin urgent de soutien accru »

Le groupe de signataires réclame « un soutien urgent et renforcé » pour gérer des comportements tels que les infractions aux règles, les conduites inappropriées et le (cyber)harcèlement. Ils plaident également pour une collaboration intégrée entre les secteurs de l’éducation et du bien-être. « Nous n’avons plus d’alternatives au sein des écoles », explique Gommers. « Tous les services de soutien sont saturés. »