La nouvelle ministre-présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles a tenté de rassurer les partis de l’opposition, vendredi, au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. “Je les invite à nous laisser travailler avant de nous condamner“, a-t-elle suggéré, après avoir essuyé les critiques des partis de l’opposition en matinée.

BRUSSELS, BELGIUM - JULY 16: Plenary session of the Parliament of the Wallonia-Brussels Federation and swearing-in of ministers - Elisabeth Degryse (Les Engages) Minister-President of the Government of the Wallonia-Brussels Federation on July 16, 2024 in Brussels, Belgium, 16/07/2024 ( Photo by Didier Lebrun / Photonews

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Laissez-nous travailler avant de nous condamner” : la nouvelle ministre-présidente de la FWB cherche à rassurer l’opposition ©DLE

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Sur le plan budgétaire, Elisabeth Degryse l’affirme: le gouvernement MR-Engagés dispose de “trajectoires budgétaires indicatives“. Les deux partenaires ont favorisé la mise en place des gouvernements wallons et de FWB rapidement, afin de pouvoir s’appuyer sur l’administration pour un travail approfondi, dans un second temps, a-t-elle expliqué.

Durant la législature, chaque euro dépensé, notamment dans l’enseignement, sera mesuré, a-t-elle admis. Mais l’objectif est bien d’éviter une baisse linéaire des moyens, tout en assurant une “gestion plus efficace et plus raisonnée“.

Les CDI pour les nouveaux enseignants ne créeront pas de précarité dans un contexte de pénurie de profs. Des pools de remplacement seront créés, tout comme des pratiques innovantes de “co-enseignement“, a-t-elle annoncé, mais il est trop tôt pour une feuille de route précise, car son gouvernement veut concerter les mesures avec le secteur.

En ce qui concerne la 3e année de secondaire, elle restera dans le tronc commun, mais deviendra une année “charnière” permettant aux élèves de s’orienter pour l’avenir.

Elisabeth Degryse a réfuté les critiques du PS, qui craint de voir restreindre l’accès à l’enseignement supérieur. “Voilà un drôle de raisonnement. Notre volonté n’est pas de réduire le nombre d’étudiants qui accèdent aux études, c’est de réduire le nombre d’étudiants qui n’en sortent pas diplômés“, a-t-elle relevé.

L’Engagée a également assuré que le gouvernement ne resterait “pas inactif” sur les questions du harcèlement, des violences sexistes et sexuelles sur les campus.

Des places en crèches seront créées, a-t-elle confirmé, sans en préciser le nombre. Les moyens financiers nécessaires ont été prévus dans le budget de la Wallonie (infrastructure, emploi APE) ainsi que de la FWB (frais de fonctionnement). Les mesures dans ce domaine ne seront pas financées par une hausse de la participation des parents, a-t-elle promis.

Quant à la RTBF, la volonté du gouvernement est de “maintenir un audiovisuel public de qualité, recentré prioritairement sur ses missions de service public : l’information (dont le sport est une composante), la culture et l’éducation permanente“, a-t-elle détaillé, ajoutant qu’il n’était pas question de renforcer la monétisation des contenus du média de service public.

La cheffe de groupe MR, Diana Nikolic, a dénoncé une “machine de la peur” enclenchée par les partis de l’opposition et leur “extrême dramatisation” lors des prises de parole en matinée. “Nous sommes l’alternative au conservatisme de gauche“, a-t-elle avancé.

Je pense que les francophones méritent mieux que des guéguerres stériles“, a embrayé Mathilde Vandorpe cheffe de groupe des Engagés. “‘Confiance, concertation et réformes’ est le cap que nous avons fixé.

Accord de gouvernement en Wallonie et en FWB ( LN24 )