Afin de prévenir toute tentative de tricherie lors de son examen, un professeur de l’université a demandé à ses étudiants d’avoir leurs poignets et oreilles dégagées, créant la polémique parmi les étudiants.

Les mesures prises par Christophe Leys, doyen de la faculté de psychologie de l’ULB, pour les étudiants de deuxième année lors de leur examen de génétique, ont suscité de vives réactions au sein de la communauté étudiante.

Afin de vérifier que ses étudiants n’utilisaient aucun appareil électronique connecté pour s’aider, le professeur a demandé à ses étudiants de dévoiler leurs oreilles et poignets, comme le confirme Sudinfo. Une mesure qui a fait réagir l’Union syndicale étudiante, qui juge ces règles “discriminatoires pour les étudiantes qui portent le voile”.

Suite à cela, le Rectorat de l’ULB a demandé au doyen de la faculté de ne pas appliquer cette règle. “Je veux bien adopter une autre solution, mais je refuse de ne prendre aucune mesure ce qui invaliderait l’évaluation”, a-t-il déclaré à nos confrères de Sudinfo.

Lors de la session de janvier, Christophe Leys avait déjà tenté d’appliquer cette mesure, sans succès. Il avait alors demandé à ses assistantes de vérifier les oreilles des personnes concernées. “Certaines étudiantes refusaient, et d’autres, même, étaient hostiles”, se rappelle-t-il. “Les assistantes ont dit, ‘je ne veux plus faire ça’, c’est trop violent, ça ne va pas”.

Comme alternative pour cette session d’examens, le professeur a proposé aux étudiants un examen oral. Une solution qui, pour le syndicat, est également discriminante : “En les contraignant à changer le format de l’examen, vous créez une fois de plus une différence de traitement injustifiée qui affecte particulièrement les femmes musulmanes portant le voile”.

Une manifestation silencieuse a été organisée par le syndicat ce mardi, devant l’auditoire Janson. “Si l’enseignant compte maintenir ces mesures le jour de l’examen, alors nous souhaitons faire appel à la mobilisation étudiante pour apporter notre soutien aux étudiantes concernées”.

Contactée par nos soins, l’ULB n’a pas donné de suite à notre sollicitation.