Ce vendredi 13 juin 2025, Maxime Binet recevait Valérie Glatigny (MR) dans le “Café sans filtre” (LN24). Au menu du jour : la violence à l’école et la pénurie de professeurs.

Est-ce que nos écoles sont encore des endroits paisibles pour nos élèves ? Pour Valérie Glatigny, la réponse est positive mais nuancée.

“Oui je pense, mais il y a parfois des inquiétudes par rapport à certaines théories qui sont propagées à l’école. On a fait récemment un baromètre du respect à l’école qui montrait que 62 % des enseignants qui y ont répondu se sont déjà auto-censurés, ont déjà renoncé par peur de pressions à enseigner des vérités scientifiques, par exemple la théorie de l’évolution ou l’égalité homme-femme”, explique la membre du Mouvement réformateur.

La violence au sein des établissements scolaires est en augmentation. L’an dernier, 138 élèves ont été exclus pour détention d’armes blanches ou d’armes à feu. 34 % des élèves exclus l’ont par ailleurs été pour des faits de violence physique.

Pour la ministre de l’Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles, installer des portiques de sécurité ou pratiquer des fouilles à l’entrée des écoles n’est pas la solution.

“Les écoles ne sont pas des bunkers. Il ne faut pas non plus être trop anxiogène”, explique l’ex-députée fédérale.

“Que se passe-t-il s’il y a un incident avant de passer le portique ou si une arme non-métallique est introduite ? On voit qu’il y a des limites et qu’il faut avant tout travailler à la prévention et aux sanctions”, ajoute Mme Glatigny.

Des flexi-jobs pour les enseignants ?

Tandis que la pénurie d’enseignants fait rage, la ministre considère le recours aux flexi-jobs comme une option valable.

Pour Valérie Glatigny, “l’idée des flexi-jobs peut être examinée, mais ce n’est qu’une piste parmi d’autres”.

“Nous voulons éviter de rémunérer un enseignant sans heure de cours ou avec moins d’heures. Une discussion est en cours pour mieux les réaffecter”, ajoute-t-elle.

Alors que Standard & Poor’s va donner sa note concernant la région bruxelloise, Valérie Glatigny estime qu’il y aura un impact sur la Fédération Wallonie-Bruxelles. “On se rend bien compte qu’il faut quelqu’un dans le poste de pilotage à Bruxelles”, clame la libérale.

Avant d’ajouter : “Il y a pour l’instant deux pistes de travail sur la table pour la formation bruxelloise. L’une pilotée par le MR, qui me semble beaucoup plus crédible que l’autre, qui est dite ‘progressiste’ mais qui contient le PTB et la Team Fouad Ahidar. J’espère vraiment qu’on va considérer à sa juste valeur la piste soutenue par David Leisterh, parce qu’elle a fait l’objet d’une analyse de la Cour des comptes, du Conseil d’État, parce que des universitaires se sont penchés sur cette note, qui parle de fond à Bruxelles”, conclut Mme Glatigny.