Actions dans les écoles : les enseignants rappelés à l’ordre – Le Soir

Une circulaire a été envoyée aux enseignants pour leur rappeler leurs obligations professionnelles et l’interdiction de toute activité de propagande politique dans les établissements.

Différentes situations et faits interpellants survenus ces derniers jours dans certains établissements scolaires nous ont été rapportées. » Dans une circulaire transmise aux équipes éducatives lundi soir, l’administration de l’enseignement entend cibler la remise de bulletins blancs pour protester contre des mesures d’économie, l’insertion dans des bulletins de commentaires sans lien avec l’évaluation des élèves, des annonces de non-remise des bulletins ou de non-correction des épreuves « jusqu’à nouvel ordre ».

Le ministère, par la voix de son administrateur général ad interim Fabrice Aerts-Bancken, a donc tenu à rappeler aux pouvoirs organisateurs et aux directions d’école la nécessité que les membres de leurs équipes respectent les « différentes obligations qui découlent de leurs charges ». Sont principalement visées les « activités de propagandes politiques ».

Des enfants « instrumentalisés »

Depuis l’annonce des mesures d’économies en Fédération Wallonie-Bruxelles, les écoles se mobilisent par la distribution de tracts, le délai dans la remise des bulletins, ou encore des actions visuelles plus symboliques. Le secteur a par ailleurs été invité, par les syndicats, à rejoindre la grève nationale des 24, 25 et 26 novembre.

Il y a quelques jours sur ses réseaux, la ministre de l’Education, Valérie Glatigny (MR) n’a pas manqué de dénoncer certaines attitudes, comme la remise de bulletin vide pour protester contre des mesures. « Des parents m’ont interpellée, choqués que leurs enfants soient instrumentalisés. Je partage leur inquiétude. La remise des bulletins est un moment important pour les apprentissages. Nos enseignants disposent d’autres moyens, comme les réunions de concertation régulières avec les organisations syndicales par exemple, pour exprimer leurs revendications et se faire entendre. »

La ministre annonçait alors qu’une circulaire serait envoyée « afin de rappeler les règles et éviter que de telles initiatives, qui pénalisent directement les élèves, ne se reproduisent ».

Susceptible de sanction

La note de l’administration rappelle notamment que, quel que soit le réseau (officiel, officiel subventionné, libre), les membres du personnel sont tenus de respecter « un principe de loyauté » et ne peuvent adopter des comportements « qui pourraient porter gravement atteinte à la confiance du public dans l’enseignement dispensé en Communauté française ». « Toute infraction à ces dispositions par un membre du personnel nommé ou engagé à titre définitif est susceptible de sanction disciplinaire par le pouvoir organisateur concerné », précise encore la note.

L’administration insiste sur le fait que le droit de grève et de manifester n’est ici nullement remis en cause. « Toutefois, ces droits ne sont pas absolus et doivent s’exercer dans le respect des règles et modalités prévues par le cadre réglementaire. »

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