À Liège, 2.100 enseignants défilent ce lundi pour dénoncer les mesures du gouvernement : « Ici, c’est une accumulation de réformes qui vont dans le mauvais sens »- Sud Info

Ils sont venus nombreux, pancartes et cercueils symboliques à la main, pour dénoncer les économies prévues dans l’enseignement.

Le cortège, parti de la place du XX Août, a traversé le centre-ville avant de rejoindre la place Cathédrale. Au milieu des banderoles, certains enseignants s’étaient déguisés en croque-morts, d’autres transportaient des cercueils symboliques.

D’autres professeurs ont brièvement arrêté des voitures pour distribuer des tracts et expliquer leur démarche. « On veut être visibles, parce qu’on a une classe politique qui a le micro ouvert sur tous les plateaux télé, et il est temps que les profs se fassent entendre », explique Nicolas Lamborelle, professeur de sciences à l’Institut Marie-Thérèse à Liège. « Ici, c’est une accumulation de réformes qui vont dans le mauvais sens », ajoute-t-il. « Déjà à la rentrée, la réforme du qualifiant nous a fait perdre 3 % de nos heures. Concrètement, ça veut dire moins de remédiations, moins d’encadrements personnalisés… Ce sont les élèves qui sont directement touchés. »

Nicolas Lamborelle, professeur de sciences à l’Institut Marie-Thérèse à Liège. – N.B
 
« Plein de jeunes collègues vont passer à la trappe »

Le professeur s’inquiète surtout pour les jeunes enseignants : « Avec la nouvelle réforme et les 10 % de travail en plus, plein de jeunes collègues vont passer à la trappe. Certains sont temporaires depuis des années. Ils apportent pourtant énormément dans nos écoles. Et là, on les sacrifie. »

Au-delà des chiffres, c’est la vision de l’enseignement que les manifestants estiment menacée. Plusieurs établissements de la région organiseront ce lundi des « veillées funèbres » symboliques, pour « enterrer » les mesures du gouvernement.

Cette journée de grève dans les écoles sera suivie par une deuxième journée d’action dans deux semaines. Les syndicats enseignants de la Fédération Wallonie-Bruxelles appellent en effet leurs affiliés à suivre le mot d’ordre de grève nationale lancé pour toute la fonction publique le 25 novembre prochain, dans le cadre des trois journées d’actions syndicales programmées fin du mois pour dénoncer diverses réformes de l’Arizona.

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