Grève des enseignants : de nombreuses écoles à l’arrêt, des centaines de personnes près du siège de la FWB – Le Soir

Différentes actions organisées par les syndicats sont menées aux quatre coins de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles vivent une journée chahutée en cette veille d’Armistice : les quelque 120.000 enseignants ont été appelés à se croiser les bras ce lundi pour dénoncer les économies planifiées par la majorité MR-Engagés.

« Cette journée n’est pas une journée de congé pour les travailleuses et les travailleurs du secteur, mais une journée de mobilisation contre les mesures d’austérité qui frappent durement les élèves, les étudiants, les familles et s’attaquent de manière brutale aux conditions de travail déjà fortement dégradées », dénoncent en chœur les syndicats des enseignants.

Les syndicats mènent de nombreuses actions aux quatre coins de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Outre les traditionnels piquets de grève devant les écoles et distribution de tracts, certaines actions font la part belle à la mise en scène.

Bruxelles

Ce matin les syndicats, entourés de nombreux enseignants mais aussi d’élèves, ont déposé une gerbe de fleurs en « l’honneur des collègues disparus » sur la place Surlet de Chokier, devant le siège du gouvernement de la FWB, à Bruxelles, où plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés avant de s’élancer vers la place Madou, puis vers Saint-Josse.

Des piquets de grève sont organisés devant plusieurs écoles, comme au Collège Saint-Michel d’Etterbeek où trois actions sont menées : « Un coup de klaxon = un soutien à l’éducation », de 8 h à 9 h 15, une opération « Collège funèbre de l’avenir » dès 14 h 55 et une opération « Collège en deuil – tous en noir ».

Brabant wallon

Dans le Brabant wallon, les enseignants grévistes programment de se retrouver au pied de la Butte du Lion de Waterloo pour ensuite organiser une opération « escargot » jusque Nivelles.

Liège

A Liège, des piquets de grève sont organisés devant les écoles, notamment devant l’Athénée Liège 1 où figure un faux cercueil, et des affiches sur lesquelles on peut notamment lire « RIP » enseignement. Par ailleurs, plusieurs centaines d’enseignants attendus sur la place du Vingt Août où se trouvent déjà plusieurs manifestants.

Mons

A Mons, une chaîne de la solidarité est prévue en milieu de matinée sur le square Roosevelt.

Namur

Tandis que Namur et Liège connaîtront des « veillées funèbres » pour enterrer les mesures du gouvernement.

Gembloux

Un cortège d’enseignants a inondé les rues de la ville depuis le Collège Saint-Guibert, où des enseignants se sont couchés sur le sol, feignants la mort. « Débouchez cette politique MRDE », pouvait-on par ailleurs lire sur une affiche. Leur uniforme du jour : le noir, couleur du deuil.

Plusieurs revendications

Le 10 octobre dernier, à l’issue de son conclave budgétaire, l’exécutif piloté par Elisabeth Degryse avait annoncé diverses mesures d’économies dans l’enseignement obligatoire dès l’an prochain pour un total de 86,7 millions d’euros. Charge horaire augmentée de 10 % sans compensation salariale pour les enseignants du secondaire supérieur, réduction des indemnités en cas de maladie, restrictions pour le départ à la retraite anticipée : les raisons du courroux syndical sont nombreuses.

Un nouveau mouvement de grève fin novembre

Cette journée de grève dans les écoles sera suivie par une deuxième journée d’action dans deux semaines. Les syndicats enseignants de la Fédération Wallonie-Bruxelles appellent en effet leurs affiliés à suivre le mot d’ordre de grève nationale lancé pour toute la fonction publique le 25 novembre prochain, dans le cadre des trois journées d’actions syndicales programmées fin du mois pour dénoncer diverses réformes de l’Arizona.

 

Rappelons que les écoles sont toutes tenues d’ouvrir leurs portes en cas de grève et d’assurer des garderies pour les enfants qui se présenteraient. Cette nouvelle grève dans l’enseignement illustre le climat social fort dégradé dans le secteur. Dénonçant les réformes, les mesures d’économies et l’absence de concertation, les syndicats affirment n’avoir « plus aucune confiance » dans le gouvernement. Depuis le début de la nouvelle législature MR-Engagés, ceux-ci ont déjà mené plusieurs actions.

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