Fin de la nomination des profs: « Si c’est trop coûteux, on ne le fera pas », déclare Glatigny – La Libre

La ministre de l’Éducation Valérie Glatigny (MR) n’exclut pas vendredi d’abandonner la fin programmée de la nomination des enseignants au profit de contrats à durée indéterminée (CDI) si cela s’avère trop lourd pour les finances de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

« Si cela s’avère trop coûteux, on ne le fera pas », confie-t-elle dans une interview à L’Echo.

La libérale y confirme par ailleurs que la réforme devrait bien générer un surcoût de l’ordre de 500 millions d’euros à l’horizon 2060-70 à charge de la FWB, un chiffre avancé depuis des mois par l’opposition socialiste.

Cette hausse s’explique par les différences de cotisations sociales à charge de la FWB, celles-ci étant plus élevées pour des contractuels que des fonctionnaires.

La ministre n’exclut d’ailleurs pas dans cette même interview que les futurs enseignants engagés dès 2027 sous CDI puissent bénéficier d’une nomination après dix années de carrière.

« Cette question n’est pas tranchée. Notre feuille de route le prévoit, mais cela dépendra du coût que cela va engendrer pour la Fédération, soit de ce que le Fédéral va nous demander en termes de cotisations patronales. En CDI, on paie des cotisations plus importantes et oui, cela fait 500 millions à un horizon 2060-70. Ce chiffre est obtenu lorsque l’on considère que tous les nommés sont en CDI. Si cela s’avère trop coûteux, on ne le fera pas », indique Mme Glatigny.

La fin de la nomination des enseignants est l’une des mesures phares de l’accord de majorité MR-Engagés présenté à l’été 2024. L’annonce avait immédiatement suscité la colère des organisations syndicales.

La ministre-présidente Elisabeth Degryse (Engagés) a déjà précisé ces derniers mois que cette réforme serait menée à bien à la condition de ne pas menacer les finances -déjà fragiles- de la FWB.

La semaine dernière, lors d’un débat télé sur la RTBF avec Paul Magnette, le président des Engagés Yvan Verougstraete avait, lui, assuré que la fin de la nomination des enseignants ne coûterait pas 500 millions.

 

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