Un dispositif apprécié, généralisé et peu rejeté par les élèves et leurs parents : telles sont les conclusions du rapport d’évaluation du dispositif réalisé par le Service Général de l’Inspection (SGI) et remis cet automne à la ministre Valérie Glatigny (MR).
Les directions et opérateurs soulignent la nécessité et le bénéfice des animations pour les élèves. C’est ce qu’il ressort du rapport d’évaluation du dispositif EVRAS (pour « éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle ») commandé par la ministre Glatigny au Service général de l’inspection (SGI) et transmis au Parlement cette semaine.
Généralisation
Ce rapport révèle par ailleurs une mise en œuvre globalement bien engagée du dispositif au sein des 1 510 écoles inspectées. Ainsi, en 2023-2024, soit lors de la première année d’implémentation de la généralisation de l’EVRAS, « près de 9 écoles sur 10 (89 % de l’échantillon) ont mis en place les animations EVRAS obligatoires dans les classes « , note le SGI.
Par ailleurs, le rapport souligne que cette généralisation s’explique, en partie, par les « collaborations préexistantes qui ont été reconduites et adaptées « . En effet, l’éducation à la vie relationnelle, affective ou sexuelle faisait déjà l’objet d’animations avant la mise en œuvre de l’obligation dans 75 % des écoles inspectées.
En outre, les services d’inspection ont pu noter qu' » un tiers des écoles » a pris la décision d’étendre ces animations à d’autres classes que celles concernées par le dispositif obligatoire (6e primaire et 4e secondaire), l’expliquant par « la volonté de répondre aux besoins concrets des élèves, de prolonger des initiatives ou d’intégrer l’EVRAS dans une approche éducative globale ».
Opposition
On s’en rappelle, la décision de rendre obligatoire ce dispositif avait suscité des remous. Plusieurs familles avaient alors manifesté leur hostilité à l’EVRAS.
Le rapport met cependant en lumière une relativement faible opposition sur le terrain : « les directions disent avoir apaisé les tensions avec les familles concernées par des réunions d’information et des clarifications sur les contenus « . Mais dans 17 écoles (1 % de l’échantillon), ces animations n’ont pu se tenir « sous la pression des parents « .
Le rapport stipule encore que, « du côté des élèves, les contestations sont marginales « . Sur les 1 510 écoles inspectées, les services d’inspection ont observé un taux de présence 91 %. « Seuls 2 refus de participation directement attribués à la tenue des animations EVRAS sont explicitement mentionnés « , précise encore le rapport.
Dans les points plus négatifs, le SGI souligne la difficulté d’accès pour les opérateurs à la formation pour labellisation, entraînant une disponibilité insuffisante d’opérateurs labellisés pour les écoles.

