La ministre de l’Éducation Valérie Glatigny (MR) a démenti mardi vouloir n’octroyer à l’avenir que de simples contrats à durée déterminée (CDD) aux futurs enseignants de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Lundi, dans une interview à Sudpresse où elle était interrogée sur les contours du contrat à durée indéterminée (CDI) envisagé pour les futurs enseignants, la libérale avait eu ces mots: “Il se peut qu’on débouche plutôt sur des CDD, par exemple”.

Des propos qui n’ont pas échappé à l’opposition, alors que la nouvelle majorité a annoncé son intention de mettre fin à la nomination des futurs enseignants au profit CDI.

“Je n’ai jamais soutenu l’idée de CDD. Ce qui est sur la table, c’est un CDI”, a assuré mardi la ministre, interrogée en commission du parlement par Dorothée De Rodder (PS) et Bruno Bauwens (PTB).
Devant les députés, Mme Glatigny a indiqué que la réflexion sur la forme de ces futurs CDI “était toujours en cours”.

“Notre travail prendra encore un peu de temps. Mon objectif est de stabiliser les jeunes enseignants qui passent aujourd’hui de contrats d’intérim en contrats d’intérim”, a indiqué la libérale.

Le gouvernement a lancé le mois dernier quatre groupes de travail avec les acteurs de l’école afin d’aborder notamment les contours de ce CDI pour enseignant. Les travaux de ces groupes doivent débuter après le congé de Carnaval.

Annonce choc de leur accord de majorité l’été dernier, MR et Engagés ont décidé de mettre fin à la nomination des futurs enseignants au profit de contrats à durée indéterminée.

Vivement contestée par les syndicats, la mise en œuvre de cette mesure pourrait, selon certaines analyses, se révéler fort coûteuse alors que la Fédération Wallonie-Bruxelles est déjà en situation de déficit chronique depuis des années.

Les réassurances livrées mardi en commission par Mme Glatigny n’ont pas vraiment convaincu l’opposition.

“C’est une arnaque totale! Vous prenez vraiment les gens pour des idiots”, a ainsi pesté Dorothée De Rodder.

“Vous annoncez des choses et puis vous rétropédalez! Mais vos sorties (médiatiques, ndlr) ne font qu’aggraver la pénurie (des enseignants)!”, s’est inquiétée la socialiste.

Bruno Bauwens (PTB) a, lui, fustigé un “gouvernement de casseurs de l’école publique pour privilégier un enseignement à deux vitesses”.

Les deux formations ont annoncé en clôture du débat le dépôt de deux motions séparées sur le sujet. Celles-ci seront soumises la séance plénière du parlement demain/mercredi.