Ce qu’il faut attendre de la grève générale de ce lundi – Le Soir

Le fonctionnement des écoles en Fédération Wallonie-Bruxelles devrait être sensiblement perturbé par un mouvement de grève ce lundi 10 novembre. Trois questions pour y voir plus clair.

Les mesures s’enchaînent dans l’enseignement depuis la rentrée. Largement assez pour mettre les enseignants en colère. Comme ce lundi où les organisations syndicales ont décrété une grève générale.

 

Combien de profs en rue ?

Comme à chaque veille de grève, la question n’a pas de réponse. Au vu du « succès » des actions de la semaine dernière (arrêts de travail, ateliers « slogan », réunions d’information…), les syndicats espèrent une participation massive. Pas de grande manifestation à l’ordre du jour mais plutôt des actions « régionales » dans toutes les grandes et petites villes de la Fédération Wallonie-Bruxelles : Mouscron, Tournai, Charleroi, Braine-L’Alleud, Waterloo, Nivelles, Wavre, Virton, Athus, Bastogne, Neufchâteau, Arlon, Durbuy, Marche, Namur, Liège, Mons, La Louvière, Soignies, Braine-le-Comte et bien entendu Bruxelles. Au menu : rassemblements, discours, distributions de tracts, piquets de grève, cortèges, opérations escargot et autres actions symboliques… Le choix de la date – un lundi veille de férié – contribuera sans doute à motiver les troupes.

Les directions soutiennent la grève

Le fait est rare: trois associations de directions d’école – la Fédération des directeurs de l’enseignement secondaire catholique, l’Association des directeurs de l’enseignement officiel et l’Association synergie directions de la Felsi – ont diffusé en fin de semaine dernière un courrier à travers lequel elles soutiennent leur personnel en grève. Avec des mots très forts, elles disent « s’associer à ce mouvement pour exprimer, à nouveau, leur état d’esprit face à tant de preuves du mépris que porte à l’école et à ses acteurs le gouvernement actuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles enfermé dans des considérations idéologiques totalement déconnectées des réalités quotidiennes dans une gestion erratique constamment remise en question » (!)

On y lit aussi la colère sur la charge du personnel : « La décision d’augmenter la charge des professeurs du degré supérieur de 10 % sous un fallacieux prétexte d’équité crée des tensions importantes et stériles entre catégories de membres du personnel et nous fait craindre d’autres augmentations du temps de travail pour d’autres catégories afin de répondre, dans l’avenir, à d’autres exigences budgétaires au détriment immédiat de tous les élèves. Quel autre milieu professionnel accepterait sans broncher une augmentation de 10 % de son temps de travail sans adaptation des missions imposées et sans négociation ? »

Ecoles fermées ?

En dépit des mouvements de grève et des piquets annoncés, l’ensemble des établissements de l’enseignement obligatoire sont tenus d’assurer l’accueil des élèves qui se présenteront. Cette obligation ne garantit toutefois pas le maintien des cours ni la présence des enseignants habituels : il s’agit avant tout de veiller à ce qu’aucun élève ne soit refusé à l’entrée. Les parents doivent se renseigner directement auprès de l’école afin de connaître les modalités pratiques prévues pour cette journée, qu’il s’agisse d’une éventuelle adaptation des horaires, d’un regroupement d’élèves ou d’une réduction des activités pédagogiques.

 

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